LIBRE OPINION

La FFSCM, sous réserve de l’accord de son Président, ouvre son site à de libres opinions afin d’alimenter le débat d’idées. Les propos de cette tribune n’engagent que leur auteur. Du vrai prix des choses ou de la perception orientée des faits.

par Henri PETIT

Les causes de l’augmentation de l’ensemble des matières premières en un an ont déjà été largement commentées, disséquées et analysées.

Les plus grands spécialistes nous expliquent, après coup, qu’il ne pouvait pas en être autrement.

Ces mêmes spécialistes, conseillers des Etats ou des Organisations économiques internationales, n’ont pas su à temps informer leurs mandants, afin que ceux-ci mettent en place des politiques adéquates dans le but, non pas de supprimer la crise, mais à tout le moins d’en limiter les effets.

Il est un paradoxe moral que nous observons depuis ces hausses.

Dès que le prix des matières premières agricoles montent, les pays producteurs et exportateurs passent régulièrement dans les commentaires, pour les affameurs du peuple.

Par contre, lorsque le prix de l’énergie grimpe à des sommets encore non atteints, l’opinion ne fait aucun rapport avec la manne financière qu’en retirent certains Etats producteurs et les conséquences néfastes qui en découlent.

Car enfin il y a bien quelqu’un qui en profite !

La dernière réunion de l’OPEP, refusant d’augmenter la production mondiale de pétrole, est à cet égard, édifiante.

Quand comprendra-t-on que pour nourrir les populations affamées, il faut bien sur des produits alimentaires, mais également pouvoir les acheminer jusqu’à la personne qui a faim.

Aujourd’hui, les ONG qui s’occupent de ce problème de distribution n’ont pas encore trop de soucis d’approvisionnement de nourriture.

Par contre, le souci majeur actuel est la logistique et son coût exponentiel.

Généré par quoi? Par le carburant nécessaire au transport de l’aide humanitaire jusqu’aux populations affectées quand ce n’est pas un manque total de carburant dans les régions concernées.

Mais de cela personne ou presque n’en parle.

Pétrole contre nourriture dites-vous ?
Ah ! j’oubliais ! C’était pour faire plier le régime Iraqien de Saddam Hussein, à cause des (fausses) armes de destructions massives!

Henri PETIT
Mai 2008

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